Le Monde, Voici... même combat
Depuis le retour de l'affaire Clearstream en première ligne, les unes des plus grands journaux et magazines ressemblent à celles de la presse à scandale.
Le Monde à ce petit jeu là arrive largement en tête suivi du Parisien.
Les deux quotidiens se livrent à une féroce compétition pour savoir lequel chaque jour sortira un nouveau "scoop" dans ce dossier.
Les colonnes des pages politique dégoulinent de rumeurs, la vérification de la véracité des déclarations, des documents ne semblent plus être une priorité pour eux et ils sont en train de faire passer les scribouillards de Voici pour des enfants de coeur.
Ce week end le Monde a fait dans une surenchère dont on ne le croyait pas capable : insister sur l'arrivée de Sarkozy à Matignon au mépris des différents démentis officiels de l'Elysée, de certains membres du gouvernement et même d'une partie de l'UMP.
Ces respectables publications se sont appliquées ces derniers jours à faire oublier à leurs lecteurs le fond de "l'affaire" : la recherche du mystérieux corbeau.
Toute l'attention, toutes les attaques se sont focalisées sur l'exécutif de l'état et le clan chiraquien, avec une véritable volonté de détruire. Sur des colonnes et des colonnes, les plus éminentes signatures politiques ont répété jusqu'à l'ecoeurement si Dominique de Villepin avait prononcé le nom de Nicolas Sarkozy dans une réunion en sachant que le nom de ce dernier figurait sur une liste de comptes occultes et qu'à ce moment là personne ne savait encore que ce listing était bidonné.
Et alors ? Pourrait on en vouloir à Dominique de Villepin d'avoir voulu faire la lumière sur ce point, connaissant les ambitions de Sarkozy ?
La seule chose qu'on pourrait lui reprocher c'est d'avoir caché pendant un temps à son "collègue" qu'il était blanchi dans ce dossier, mais comme le soulignait un ancien agent de renseignement, ça le faisait bien rire de voir Sarkozy jouer les victimes, alors qu'il passe pour être l'homme le mieux renseigné de France en toute circonstance.
Franchement, il serait temps que ces journalistes arrêtent de nous prendre pour des cons et de vouloir nous faire avaler qu'il règne un angélisme sans faille dans le monde politique.
Depuis la nuit des temps, la lutte pour le pouvoir s'accompagne de pièges, de coups fourrés, d'histoires inventées de toute pièce.
A entendre l'opposition et à lire la presse, on a la sensation que la Chiraquie a atteint le summum du sordide avec cette affaire, qui dans le fond n'en est pas une !
Bien sûr, beaucoup y trouvent leur compte dans ce lynchage médiatique. A commencer par l'opposition, qui voit là encore une bonne raison de contester sans avoir à se pencher sur ses propres problèmes et à justifier son absence d'idées pour 2007. Je suis prête à prendre le pari que demain à l'Assemblée, cette belle opposition continuera son harcèlement contre le Premier ministre et le gouvernement, en tentant de démontrer que ce gouvernement ne travaille plus et qu'il n'est plus légitime et cette opposition se gardera bien de faire son travail et de poser les vraies questions, celles qui concernent et intéressent vraiment les français.
Ce lynchage sert aussi une partie de la droite, celle qui rêve d'une "rupture" et qui voit dans cette affaire une belle occasion d'enfoncer le clou toujours plus profond et de pointer le doigt vers un pouvoir qu'ils disent à bout de souffle et qu'ils ne soutiennent plus depuis longtemps.
Et puis je ne peux m'empêcher de penser que cette affaire est arrivée à point nommé pour détourner l'attention du projet de loi sur l'immigration, dont on disait quelques semaines auparavant qu'elle soulèverait une forte opposition...
Au milieu de tout ce cirque il est certes difficile de voir que le gouvernement continue de travailler. Les ministres ne se sont pas arrêtés de respirer et continue à suivre le cap fixé par le chef du gouvernement.
il suffit de se rendre sur les différents sites des ministères pour prendre connaissance de l'avancée de différents chantiers.
Que la presse continue son sale boulot, si elle le souhaite, mais il est peut être temps, que les citoyens que nous sommes, nous demandions un retour aux priorités.
La France doit avancer et ce n'est pas par un ridicule remaniement ministériel que tout va redevenir rose...
Ce gouvernement a obtenu des résultats et il doit aller au bout de sa mission, mais si certains ministres ne se sentent plus en accord avec le cap fixé par le Président, qu'ils ne se gênent pas pour s'en aller...