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La Plume et l'Epée
18 novembre 2005

Défense de stigmatiser

Aujourd'hui encore, Dominique de Villepin a montré sa volonté de calmer et de "recadrer" certains débordements verbaux parmi certains membres du gouvernement et de la majorité dans le dossier des banlieues.
Si nous cherchons tous des explications à ces évènements, on ne peut approuver ceux qui cherchent à stigmatiser une certaine population, à faire des amalgames et à vouloir désigner des "boucs émissaires".
Après la lecture de la presse de ces derniers jours, une fois encore je me range à l'avis du Premier Ministre.

Devant le sénat, le Premier ministre a déclaré "face à l'épreuve, il est comme toujours plusieurs solutions: la première, c'est la division, l'incantation, la recherche de boucs émissaires, la deuxième, c'est la mobilisation et l'action".
"La démocratie française dans l'épreuve a montré qu'elle était capable de trouver des réponses et c'est l'action qui doit être au rendez-vous".

Il apparaît évident que sans nommer personne, Dominique de Villepin faisait allusion à la polémique sur la polygamie et soucieux de "calmer" ses troupes, il a rappelé qu'elles étaient aujourd'hui les priorités de l'Etat.
"La première, c'est de transmettre nos valeurs républicaines. Nous sommes ici pour donner l'exemple, valeurs de respect, de tolérance, d'écoute de l'autre. Il est souhaitable que partout sur le territoire ces valeurs, qui sont incarnées ici par la haute assemblée, puissent s'exprimer en toutes circonstances", a-t-il dit.
"il faut une formation, il faut un soutien, appuyer les efforts de tous ceux qui en ont besoin". "Il est essentiel que chacun puisse avoir sa place, que chacun puisse avoir sa chance" a-t-il ajouté.

En déplacement aujourd'hui à Strasbourg, devant les élèves de l'ENA, Dominique de Villepin a réaffirmé les dangers d'un quelconque amalgame.
"Il est très important, face à une telle situation et dans la conduite de ces événements, d'accorder à chaque étape la plus haute importance à ce qui est susceptible de permettre la bonne compréhension des choses, d'éviter un certain nombre d'amalgames" a-t-il déclaré.
Pour lui, les causes de cette crise sont diverses et une multitude de facteurs sont à prendre en compte tout en la qualifiant de "crise de valeurs et de repères" accentuée par un chômage touchant parfois jusqu'à 40 % de la population dans ces quartiers, "l'humanisme inhumain", la mondialisation, le mimétisme entre bandes et l'immigration irrégulière".

Si le dialogue et la réflexion sont essentiels pour sortir de la crise il maintient que le choix de la fermeté était indispensable pour faire face aux violences, rassurer les citoyens et pour revenir à une situation plus calme.
"Mais soyons conscients aussi que l'immense majorité des populations de ces quartiers ne veulent pas être stigmatisées par leur appartenance à ces quartiers", a ajouté le Premier ministre.

Toujours farouchement hostile à toute forme de discrimination positive, il préfère parler d'égalité des chances "dès lors que cela ne revient pas à réserver à quelqu'un un certain nombre d'avantages en fonction de son ethnie, de sa race ou de sa religion et qu'il s'agit en fait d'un geste en direction d'individus qui rencontrent plus de handicaps".

Enfin toujours fidèle à ses convictions, il a rappelé une notion qui lui est chère, celle d'un destin collectif en estimant que la mobilisation "doit être celle de tous". "Ce n'est pas l'Etat seul qui peut apporter des réponses, c'est la société tout entière", a-t-il dit.

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Commentaires
K
Pas Dominique, mais ce débat. Que la polygamie n'arrange pas la situation d'un certain nombre d'enfants, c'est une chose, mais focaliser sur cette question au lendemain des émeutes, c'est tellement réducteur...
La Plume et l'Epée
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