Le droit de vote aux immigrés ?
Un autre débat anime la blogosphère depuis quelques jours, suite à une nouvelle annonce de Nicolas Sarkozy, sur la possibilité de donner le droit de vote aux immigrés installés sur le territoire depuis au moins 10 ans.
J'ai pris le temps de la réflexion avant d'ouvrir à mon tour la discussion sur ces pages.
Je ne vois pas l'intérêt d'une telle proposition alors qu'un étranger soucieux de participer aux décisions de la vie locale peut le faire au bout de 5 ans en demandant sa naturalisation. Je crois fondamentalement que les droits de citoyen ne peuvent s'acquérir qu'avec ce passage "administratif" mais également "symbolique" vers la nationalité du pays dans lequel il vit.
Cette démarche est un acte qui va en fait finaliser son souci d'intégration, son acceptation pleine et entière de ses droits et devoirs de citoyen et la reconnaissance des lois et des coutumes qui régissent le pays.
En avril dernier, Nelly Ollin, Ministre déléguée à l'Intégration avait présenté "Le Guide des droits et des devoirs du citoyen français" destiné aux candidats à la naturalisation et pour les préparer à l'examen civique.
Pour la ministre, ce livret doit "permettre une complète intégration" car "on ne peut pas savoir vivre dans un pays quand on n'en connaît pas les règles élémentaires".
"Une personne qui ne sait pas ce qu'est l'égalité entre hommes et femmes, qui ne comprend pas l'interdiction de la polygamie ou de l'excision, ou encore les obligations liées au travail ou à l'impôt, ne pourra pas devenir notre concitoyen", avait elle ajouté. "Si notre République sait accueillir, il est important que ses droits et devoirs s'imposent à chacun".
En 2004, 133 809 personnes ont été naturalisées en France. Incitons les étrangers qui vivent sur notre sol et qui désirent se conduire en citoyens français à accomplir cette démarche, garante à mon avis, d'une intégration réussie.